À la croisée de l’architecture et de la gastronomie: Une exploration de « The Menu » de Mark Mylod

UNE ÉPOPÉE CULINAIRE À LA PORTÉE SATIRIQUE

Le septième art s’unit à la gastronomie dans une symphonie de saveurs visuelles et gustatives avec le film «The Menu», réalisé par Mark Mylod. Ce long métrage transporte les spectateurs dans un univers où l’architecture des lieux et la finesse gastronomique se conjuguent pour offrir une expérience cinématographique d’une rare intensité.


«The Menu» nous plonge dans l’univers exclusif de Hawthorn, un restaurant étoilé situé sur une île isolée. Le chef renommé Julian Slowik (incarné par Ralph Fiennes) y concocte un dîner exceptionnel pour une clientèle triée sur le volet.

Parmi les convives, Margot (Anya Taylor-Joy) et Tyler (Nicholas Hoult) voient leur relation évoluer au fil des plats servis. Rapidement, les invités découvrent que le menu réserve des surprises dépassant largement le cadre de la dégustation culinaire. Chaque plat dévoile des secrets et des tensions latentes, transformant le repas en une véritable épreuve où gastronomie et émotions se mêlent intimement.

Dès les premières images, «The Menu» capte l’attention par l’utilisation magistrale de l’architecture. Le restaurant Hawthorn, avec son design épuré et ses lignes contemporaines, n’est pas un simple décor mais une composante essentielle de l’expérience narrative.

Les espaces sont soigneusement conçus pour refléter la dualité entre simplicité apparente et complexité sous- jacente, créant une atmosphère à la fois sophistiquée et mystérieuse. La finesse gastronomique est mise en avant avec une attention particulière aux détails, des ingrédients de qualité aux techniques de cuisson sophistiquées.

Chaque plat raconte une histoire, apportant une dimension narrative à l’expérience culinaire. Les créations du chef Slowik sont autant de métaphores élaborées, révélant les dynamiques et les vérités profondes qui sous-tendent l’intrigue.

«The Menu» de Mark Mylod transcende les conventions du thriller pour offrir une lecture à la fois sociale et intellectuelle. L’architecture et la gastronomie, loin d’être de simples éléments décoratifs, deviennent des vecteurs narratifs puissants, conférant au long-métrage une épaisseur psychologique remarquable. Ce film est une œuvre à savourer sans modération.


ARTICLE PAR SALMA AFIRAT
CRÉDIT PHOTO HYPEROBJECT INDUSTRIES

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