HASSANI – Solo Show à la Loft Art Gallery

Jeux de Dames

SAAD HASSANI

Loft Art Gallery est ravie d’accueillir, dans son espace, le deuxième solo show de l’artiste peintre marocain Hassani. Nourri de la peinture des expressionnistes abstraits, l’artiste marque son retour à la galerie Loft, avec une série emblématique de sa carrière.

Cette exposition s’inscrit dans la continuité de sa série l’Echiquier. Sur des toiles au format plus contenu, la gestuelle vitale présente dans cette série est mise au premier plan. Des couches picturales successives qui sont la marque de l’artiste depuis de nombreuses années nait l’œuvre dont la présence physique s’offre au regard dans son immédiateté.

L’Echiquier de Hassani est en constante mutation, cette série qui l’a accompagné tout le long de sa carrière se réinvente au gré de saisons. Et c’est sans retenue, aucune, que l’artiste explore des palettes de couleurs différentes pour cette série. Son œuvre la plus récente examine des couleurs plus chaudes. Ainsi la couleur ocre vient s’imposer auprès de la force prédominante du Roi de la Tour et du Cavalier.

La peinture de Hassani explore le fond secret des traces et des signes. Elle y parvient en travaillant le système et les limites mêmes de la peinture, sans acting out comme sont tentés de le faire tant de ses contemporains en usant du concept, du volume, des installations, des objets, de la technicité photographique ou audiovisuelle, elle y parvient dans ce corps à corps à l’intérieur du système codifié de la peinture, de son cadre pourrait-on dire. Elle est inscrite dans cette continuité de l’acte de peindre, d’intimité avec la peinture, parle d’elle-même dans la prééminence du geste, elle convoque en nous une émotion et une pensée. Aujourd’hui, dans une maturité incontestable, dans la liberté reconquise et sa très ancienne connivence avec le sensuel, elle tente son propre excès. Aujourd’hui, alors que sa peinture est parvenue à une incontestable maturité, Hassani fait la démonstration d’une liberté qui fait événement. Il va au-delà du cadre traditionnel de la toile, explore les mises en volume, ose cette confrontation contemporaine avec des matériaux déjà là. Il ouvre, par ces questionnements sur le réel et son double dans l’image, de très nouvelles et très enrichissantes perspectives à son travail.*

*Texte de Bernard Collet pour le catalogue de l’exposition à la galerie Delacroix, Tanger, 2015.



À PROPOS DE SAAD HASSANI

Proche des artistes de l’Ecole de Casablanca, Hassani fait très tốt partie des cercles influents du monde de l’art tant au Maroc qu’en Europe. Dès ses débuts, à l’âge de 18 ans, de nombreuses expositions lui sont consacrées.

Tout au long de sa carrière, Hassani développe une touche picturale qui lui est propre selon la technique de l’effacement, par strate de couleurs qui s’ajoutent les unes aux autres faisant disparaître un motif pour en dévoiler un autre. Ainsi, au fil des coups de pinceaux se révèle le sujet, parfois tangible comme dans la série de l’Échiquier ou celle des Corps singuliers, souvent énigmatique dans ses toiles les plus abstraites.

Nourri de la peinture des expressionnistes abstraits, l’artiste n’aura de cesse tout au long de sa carrière de s’éloigner de la forme. Alors que les toiles de la période dite de l’Échiquier sont structurées, introduisant des champs de forces dynamiques qui assoient la composition, les toiles les plus récentes s’attachent plus à la couleur et à sa force vibratoire.

L’un de ces derniers corpus, au titre poétique de Chants de nuit marque une étape dans la carrière de l’artiste. Il entreprend alors la réalisation de grands monochromes dont la force émotionnelle témoigne de sa dextérité et de sa grande maîtrise de la couleur. Ici, toutes traces narratives ou décoratives sont effacées de la peinture. Les toiles immenses, réalisées à l’aide de pigments naturels mêlant le bleu et les nuances de beige rosé, de blancs et d’ocres, suscitent une émotion intense. Hassani peint le silence, les rêves qui s’éloignent, les obsessions qui se dissipent et le temps qui passe. Il peint la beauté du monde et sa douleur. Chacune de ces grandes toiles présentent dans sa partie centrale une bande horizontale incorporant l’intention d’un langage à la gestuelle affirmée, laissant percevoir les vibrations d’entrelacs de matière ouvrant sur un monde nouveau.

ARTICLE PAR Communiqué de presse
CRÉDIT PHOTO

Les plus lus

# à lire aussi

Réminiscences : une rétrospective inédite d’Abdellah Dibaji à Alma Art Gallery

Une nouvelle adresse artistique au cœur de Casablanca située...

Exposition « What Could Have Been » by Christian Mamoun

Dans ce cadre dynamique, l'Institut français de Casablanca invite...

Nouveau festival DAK « Digital Arts Khouribga »

Le 1337 (Ecole de Code Nouvelle Génération de Khouribga)...

Lecture : 7 ouvrages pour les amoureux de l’architecture (Part 1)

Que vous soyez architecte, étudiant en architecture ou simplement...

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page!