L’architecture minérale du futur musée Cocteau décline le thème méditerranéen du portique devant les façades. En effet, cette avancée de toiture sur 1,50m soutenue par une colonnade de morceaux de murs aléatoires de 50 cm d’épaisseurs tout autour des façades vitrées jouera un rôle de protection solaire important mais aussi de passage couvert pour les piétons.
Le projet couvre une superficie totale de 2.700 m², accueille toutes les œuvres offertes par Severin Wunderman sur une zone du site de 5036 m² et une aire de bâtiment de 1656 m². Le site renforce la relation entre le centre de la ville et de son front de mer. Décider de construire sur ce site, contre toute attente, sur le parking souterrain et en face du marché du dix-neuvième siècle, exige que nous optons pour la solution la plus simple dans une certaine mesure, démontrant plus de l’obéissance habituelle pour diktats.
À l’Est, sur l’entrée principale, cette avancée couverte est de 5 mètres, elle délimite le seuil du musée sur le parvis dans une transition douce entre l’extérieur et l’intérieur. La façade ouest, la plus soumise aux échanges thermiques, est aussi la façade la moins longue et les apports solaires rasants y seront aussi tempérés par le portique de béton blanc auto plaçant.
La lumière zénithale est excellente pour les lieux d’exposition et les apports en lumière naturelle des façades sur les œuvres seront tamisés par les portiques, presque en second jour.
Un parvis et d’un jardin est créé. Le toit du musée dresse un tableau allégorique, ses lignes visibles par jour ainsi que la nuit. L’idéalisme romantique plein de l’immeuble doit être apprécié; il est là où il est parce qu’il ne pouvait pas être ailleurs, il a trouvé sa place dans une perspective environnementale. Le musée accepte sa propre image, sa transparence suscite la curiosité du spectateur, à travers le dessin dans ce qu’elle révèle.
Il a été nécessaire de créer une atmosphère de transport la pleine force de l’opposition diamétrale entre la lumière et l’obscurité, ce jeu d’ombres provoquant ainsi « l’émotion nous inspirant de voir, croire, penser et à rêver », selon les mots de Henri Alekan, directeur de la photographie pour La Belle et la Bête. La vision poétique de Cocteau souvent juxtaposés lumière et l’obscurité dans ses films, avec des surfaces et des profondeurs fixés les uns contre les autres, pleinement conscient du rôle psychologique de la lumière et de l’ombre pour le sentiment et la connaissance. Blanc forme concrète des entailles profondes, rugueux. Ces ouvertures apporter la lumière naturelle dans le bâtiment, filtrée par les vitres teintées. Royaume des rêves et de mystères, de contrastes et de dépouillement imbrication des ombres reflète finalement les contradictions de la vie et les œuvres de Cocteau.
FICHE TECHNIQUE
MAITRISE D’OUVRAGE | VILLE DE MENTON |
MAITRISE D’ŒUVRES | RUDY RICCIOTTI |
SITUATION | MENTON – FRANCE |
SURFACE COUVERTE | 2 716M2 |