Vue la richesse du site des Jardins de l’Océan avec la mer au nord et le lac au sud, l’orientation et l’implantation du bâtiment : Ecole belge étaient d’une évidence claire. Ce sont ces éléments qui ont principalement orienté la réflexion d’Abdou Lahlou et donc toute la conception architecturale.
A cause de la nécessité de séparer les 3 niveaux d’éducation à travers 3 cours distinctes, l’architecte a créé des modules adossés à la voie de circulation, de façon à placer les classes perpendiculairement à la mer, les sanitaires et les circulations verticales parallèlement à la voie de circulation, comme un écran sonore.
LA SALLE DE CLASSE COMME PREOCCUPATION MAJEURE
Ainsi, les modules en forme de U ont permis de dissocier les cours, de les disposer au sud, avec le calme et la sérénité que peut procurer le lac, tout en profitant de l’ombre projetée des bâtiments sur les espaces de jeux des petits enfants.
Les modules de classe représentent le centre du projet. Aux deux extrémités, l’architecte a placé le hall d’entrée avec l’administration, et une salle omnisport de part et d’autre, de manière à garder un parallélépipède pur, et une enveloppe continue le long de la façade principale.
A cet effet, une réflexion a été menée afin d’uniformiser l’ensemble en présentant une double peau sur cette façade, de manière à renforcer l’identité visuelle de l’école.
CLIMAT ET ARCHITECTURE FONT BON MENAGE
Ce projet, se voulait également soucieux de l’aspect développement durable par plusieurs interventions architecturales. Tout d’abord, une orientation qui permet d’économiser de l’énergie, des ouvertures permettant une ventilation naturelle, un jardin intérieur pour ramener l’éclairage naturel au réfectoire, l’utilisation de panneaux solaires, les ombres portées des bâtiments, les couloirs de circulation comme protection solaire et sonore.
Toutefois, l’objectif premier était d’offrir à l’enfant, occupant principal de cette école, des espaces appropriés à son ergonomie et propices à son épanouissement, par l’utilisation de couleurs, de jeux dynamiques de faux plafonds, de revêtements de sol différents selon les espaces.
En combinant tous ces éléments, l’architecte a essayé dans une trame graphique, aussi bien en plan qu’en élévation, de créer par des rapports plein-vide, et par l’utilisation de formes géométriques, un bâtiment dont les modules fonctionnent avec cohérence.