Exposition virtuelle Miro — Centre Pompidou

Entre vibrations colorées et musique muette

Joan Miró

La première exposition virtuelle du Centre Pompidou met à l’honneur Joan Miró, en exposant son triptyque Bleu I, Bleu II, Bleu III. Il vous est proposé de parcourir, dans un espace d’exposition modélisé en trois dimensions, les cimaises d’une présentation agrémentée de documents d’époque.

Le 23 juin 1961, Joan Miró exposait pour la première fois son triptyque Bleu I, Bleu II et Bleu III à la galerie Maeght de Paris. 59 ans plus tard, le Centre Pompidou célèbre cet anniversaire en consacrant sa première exposition en réalité virtuelle.

En effet, cette visite virtuelle, est gratuite et accessible à tous sur smartphone, tablette ou ordinateur. Elle a été réalisée et conçue en partenariat avec WAOLab, agence spécialisée en numérisation 3D d’œuvres, d’objets et d’espaces.

Enfin, une nouvelle lecture vous est proposée pour tout comprendre de l’origine et l’importance du triptyque Bleu IBleu II et Bleu III dans l’histoire de l’art moderne et contemporain.

MIRÓ PARLE DE SES BLEUS

« J’ai mis beaucoup de temps à les faire. Pas à les peindre, mais à les méditer. Il m’a fallu un énorme effort, une très grande tension intérieure, pour arriver à un dépouillement voulu. L’étape préliminaire était d’ordre intellectuel… C’était comme avant la célébration d’un rite religieux, oui, comme une entrée dans les ordres. Vous savez comment les archers japonais se préparent aux compétitions ? Ils commencent par se mettre en état, expiration, aspiration, expiration – c’était la même chose pour moi. […] Je commençais par dessiner au fusain, avec beaucoup de précision (Je me mets toujours au travail très tôt le matin). L’après-midi, je regardais seulement ce que j’avais dessiné. Tout le reste de la journée, je me préparais intérieurement. Et finalement, je me suis mis à peindre : d’abord le fond, tout bleu ; mais il ne s’agissait pas simplement de poser de la couleur, comme un peintre en bâtiment : tous les mouvements de la brosse, ceux du poignet, la respiration d’une main intervenaient aussi. “Parfaire” le fond me mettait en état pour continuer le reste. Ce combat m’a épuisé. Je n’ai rien peint depuis. Ces toiles sont l’aboutissement de tout ce que j’avais essayé de faire. » (dans Rosamond Bernier, « Propos de Joan Miró », L’Œil, n° 79-80, juillet-août 1961, p. 18)

Tentez l’expérience !

ARTICLE PAR La rédaction
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