Une promenade poétique, bercée par le doux bruit de la pluie d’automne et les explications passionnées des artistes, vous porteront subtilement vers un vaste univers d’interprétations. « Euip » a su, pour cette nouvelle édition, allier l’art passionné des collaborateurs, à la nature verdoyante d’un jardin à fortes connotations, sous les regards admiratifs des visiteurs.
Inaugurée le 23 novembre dernier, cette édition se tient au jardin d’essais botaniques à Rabat, et continuera à faire découvrir au public ce laboratoire de créativité jusqu’au 28 novembre 2021.
Face à l’éclectisme des styles proposés, et la diversité des œuvres exposées, les champs d’imaginations s’ouvrent à vous pour laisser place à d’infimes possibilités de voyages d’esprit. La transmission et le partage, vivement encouragés, prendront effet en cet espace public agréable. Des créations hors-murs et des œuvres instantanées, stimulées par la volonté d’inventer, vous invitent à porter un nouveau regard sur les expositions éphémères en plein air. Les œuvres fusionnent, les pensées se mêlent, et la nature accueille cet enchevêtrement d’idées.
Au programme, des ateliers d’initiations aux arts, des conversations profondes, une série de podcasts, et de visites guidées, mais également des performances poétiques admirables. Said Afifi, Nassim Azarzar, Driss Benabdellah et Joane Rasse, Inès Bouallou, et Imane Zoubaî, vous ont concoctés de quoi flâner le temps d’une pause détente ou d’une belle fin de journée.
Des embauches en plein parcours, une organisation à moments freinée par la crise sanitaire et ses débris, mais une qualité tout autant prometteuse et des œuvres inédites à contempler « Un des enjeux majeurs a toujours été de fédérer une communauté sur le même modèle que le végétal : entretenir, semer, faciliter les connexions, concentrer le regard, pirater le réel pour mieux observer le temps dans une époque où ralentir devient un enjeu vital pour la préservation de notre espèce. L’affiche est elle aussi un espace, qui se doit de susciter cette réflexion, de poser ou proposer des questions. Cette année elle témoigne à la fois de ce que serait nos sociétés sans art, sans parole, sans culture en se montrant vide, mais elle est aussi une invitation, une page blanche pour que chacun puisse proposer son commentaire sur ce que sont pour lui/elle les États d’urgence d’Instants Poétiques. » Nassim Riad Azarzar, artiste collaborateur de EUIP.