La galerie de l’Institut français de Meknès accueillera du mercredi 26 janvier au samedi 26 février 2022, une exposition inédite signée « Mehdy Mariouch », intitulée « Studios ». En revisitant les labos photos de différentes villes au Maroc, et en proposant aux photographes de poser dans leurs propres prises de vues, cette exposition est un bel hommage à la photographie.
Chacun d’entre vous se souvient de ces photographes qui ne souriaient presque pas, chez lesquels vos parents vous emmenaient pour immortaliser une célébration, un événement, ou simplement faire un portrait pour une procédure administrative. Dans ces studios, souvent minuscules, l’imaginaire du photographe vous transportait vers les décors de vos envies. Réinventer autant de couchers de soleil, de jardins fleuris, d’arcades, de paysages et de plages s’offrait à vous, et aujourd’hui c’est à leur tour de vivre cette expérience.
Tanger, Tétouan, Missour, Meknès, Bejaâd ou Casablanca, autant de villes parcourues à travers leurs petits studios de photographie. On y entre sur la pointe des pieds pour y cueillir des images du passé et celles toujours présentes d’un décor parfois dépassé, couleurs décaties mais témoin d’un ailleurs, d’une tentative d’évasion. Un cadre hors-champ, hors-temps, qui adopte un style désordonné en apparence. Flashs, bordures du fond, archives et boîtes entassées s’entremêlent. Au beau milieu de ce patchwork, le photographe se fera à son tour photographié.
Mehdi Mariouch justifie ainsi sa démarche : « Rendre hommage à ces photographes c’est rendre hommage à la photographie. Et c’est aussi ma vision pour développer un travail de mémoire. Puisque sans celle-ci, notre présent et notre futur n’auraient plus de sens ».
A PROPOS DE MEHDI MARIOUCH
Mehdy Mariouch est né en 1986 dans un quartier excentré de Casablanca, où germaient à l’époque différentes disciplines artistiques, breakdance, musiques alternatives (rap, métal, fusion, …), graffiti et peinture murale. Après un cursus en arts plastiques et design graphique à l’Ecole supérieure des beaux-arts de Casablanca, il intègre un magazine en tant qu’iconographe. Cette expérience lui permettra de découvrir la photo de presse, le métier de photojournaliste et le milieu des agences de presse.
Très vite, son intérêt de photographe s’oriente vers les vies de gens ordinaires, souvent marginalisés, et son travail, au-delà de sa valeur esthétique et de son intérêt documentaire, s’inscrit comme témoin de situations et de vécus.
