La Galerie 38 vous invite à découvrir la nouvelle exposition d’Aliou Diack, intitulée « Les cimes de la pensée », et ce à partir du 17 mars 2023. D’origine sénégalaise, Aliou Diack développe très tôt une fascination pour son environnement et l’exploration de « mère nature »
« La forêt a son atmosphère, son parfum, sa lumière, son clair obscur, ses ombres »
Émile Mâle, historien de l’art
Cette atmosphère si particulière qui caractérise la forêt, c’est ce que dépeint l’artiste sénégalais Aliou Diack à travers ses oeuvres exposées notamment lors des foires internationales de renom, telle que Art Basel en 2022, où le solo show « Art Memory », lui était consacré.
Il s’inspire de ses souvenirs d’enfance bercée par son village rural de naissance, SidiBougou. Il laisse sa nostalgie d’une nature à la fois indomptable et mystérieuse s’exprimer sur ses toiles. L’artiste raconte, à travers la confrontation de blanc et de noir, d’ombre et de lumière, ponctuée de légères particules de couleur, toute sa fascination pour les bois qu’il na cessé de parcourir, de découvrir et de redécouvrir dès son plus jeune âge.
Aliou Diack exploite sa mémoire et révèle au spectateur l’amplitude des surprises offertes par la faune et la flore de son pays d’origine mais qui se révèle universelle, où chaque arbre, chaque feuillage semble murmurer un secret, où chaque branchage paraît pouvoir cacher une énigmatique créature ailée. À ces évocations figuratives du passé, s’ajoutent l’expérimentation de nouvelles formes plus abstraites favorisées par une période de recueillement imposé par la crise pandémique de COVID en 2020.
« Lorsque je me mets devant une toile blanche, le pinceau devient une machette et la toile une sorte d’espace sombre et dangereux que je dois traverser pour créer ma voie. »
Aliou Diack
Sa première rencontre avec l’art a lieu à l’âge de dix ans, lorsqu’il s’éloigne de sa famille pour aller étudier dans la capitale du Sénégal, Dakar. Pour assouvir sa nostalgie de la flore verte, de la faune sauvage – la nature de son village – il a commencé à reproduire et à créer son propre environnement par des dessins et des peintures.
De 2009 à 2014, Diack étudie les beaux-arts à l’école Nationale des Arts de Dakar (ENA). Au cours de ces années, son style de dessin autodidacte et intuitif, combiné à la rigueur et au rythme de travail constant qu’il a appris à l’ENA, s’est développé en une méthode visuelle forte et identifiée pour s’exprimer. Son sujet principal et les motifs de ses peintures sont les animaux et la nature – souvent camouflés, parfois s’éveillant du sol ou même se dissolvant dans l’air. Il crée des paysages à plusieurs couches en combinant des taches de couleur avec des lignes concrètes et des dispersions de pigments. Des pigments qui sont faits de plantes et d’arbres morts, souvent utilisés à des fins médicales au Sénégal. À travers son art, Diack traite de la question de « ce que l’on peut donner et ce que l’on peut obtenir » en expérimentant diverses manières de coïncidences et d’interventions conscientes dans l’image pendant son processus de travail.
Fondamentalement, la compréhension de l’art d’Aliou Diack va bien au-delà de la peinture elle- même. En s’exprimant à travers un langage visuel et en utilisant ses peintures comme support, il cherche un moyen de « partager » de manière durable et de refléter le système de l’art et sa circulation. Depuis 2014, il participe à de nombreuses expositions internationales, foires d’art et participe à des résidences d’artistes, comme à La Galerie 38 à Casablanca (2020), à la Villa Romana à Florence (2018) en tant qu’artiste invité, Thread de la Fondation Josef & Anni Albers (2016, 2017). Il a participé à des expositions comme à la Galerie IFA de Berlin (2019), à la Galerie Le Manège de l’Institut Français de Dakar (2019), à la Biennale d’Art Africain Contemporain OFF (2018), au Laboratoire Agit’art de Dakar et à Art-Paris au Grand Palais (2017).