Dans la douceur suspendue du Four Seasons Rabat Kasr Al Bahr à Rabat, le spa ressemble à un murmure d’architecture. Un lieu où l’espace ne se contente pas d’exister : il respire, apaise, et semble vous accueillir comme un hôte ancien qui vous reconnaît sans vous avoir jamais vu.
Ici, chaque mur chuchote un calme, chaque matière déroule une confidence.
Le seuil franchi, on entre dans une palette qui semble avoir été pensée à voix basse : beige sable, bois ambré, pierre veinée comme une aquarelle minérale. La lumière, elle, ne tombe pas : elle glisse, effleure, s’installe. Elle se fait rideau.
LA PISCINE INTÉRIEURE : UN POÈME EN BOIS ET EN EAU
La piscine intérieure, unique à Rabat, déroule une atmosphère presque monastique.
Les parois de bois, striées comme une partition verticale, créent un rythme visuel doux et profond. On pourrait croire à une cathédrale contemporaine où l’eau serait l’autel, la lumière un encens !

Les reflets se déplacent lentement, comme des pensées apaisées.
Les chaises longues, basses et généreuses, prolongent la perspective et invitent au ralentissement. On s’y allonge comme on tournerait une page : doucement, sans effort. C’est un lieu où l’on flotte dans l’espace autant que dans l’eau.
DES MATIÈRES QUI PARLENT LA LANGUE DU MAROC CONTEMPORAIN
Le spa affirme une esthétique résolument matérielle, dans lequel les textures s’explorent. Les panneaux en bois sculpté composent un motif presque algorithmique : un jeu de volumes taillés avec une précision quasi-digitale, qui évoque à la fois une façade brutaliste adoucie et une forêt abstraite. Leur relief cadencé crée une vibration graphique qui capte la lumière comme un tissage tridimensionnel.


Face à eux, une surface minérale aux tonalités vertes et oxydées s’impose comme un panneau géologique : : mix de sédiments, de transparences et de strates minérales qui rappelle une carte satellite réinventée.


Les textiles feutrés, dans une gamme poudrée et presque silencieuse, jouent le rôle d’amortisseurs sensoriels. Ils absorbent le son, arrondissent les angles et apportent cette douceur visuelle que l’on retrouve dans les studios de design nordiques.


Des touches de laiton, exactement dosées, viennent ponctuer l’ensemble. Ni décoratives ni ostentatoires : ce sont des éclats de lumière maîtrisés, comme des accents métalliques qui soulignent l’architecture plutôt qu’ils ne la décorent.




