Concours post covid-19 : 1er prix – (catégorie étudiants) éco-cité autosuffisante

Tarik Moumin, lauréat

Tarik Moumin

Ce projet lauréat du concours post covid-19 consiste à conceptualiser une éco-cité autosuffisante qui abrite une communauté qui vit en symbiose avec son environnement. Ces interactions s’inspirent des écosystèmes naturels et s’inscrivent dans des circuits d’échanges circulaires qui consistent à produire localement et consommer avec modération. Ainsi, les habitants peuvent subvenir à leurs besoins essentiels, comme les besoins physiologiques, les besoins de sécurité et d’appartenance, au sein même du bâtiment.


« L’architecture est la volonté d’une époque traduite en espace » Mies Van Der Rohe. La notion d’autosuffisance permet de répondre à une problématique, celle de la récurrence des crises que vit notre société contemporaine. Ces crises récurrentes sont parmi les effets négatifs de la mondialisation, étant donné que chaque événement survenu dans un endroit de notre globe, peut avoir des répercussions mondiales. En effet, durant ces deux dernières décennies, on a vécu pas moins de dix crises sanitaires mondiales. Ces dernières impactent nos modes de vie, comme l’a démontré la dernière crise du COVID-19, qui a exposé la fragilité de nos systèmes. D’où l’urgence de trouver des solutions alternatives, comme le projet d’éco-cité autosuffisante qui est plus résiliant face aux crises, grâce aux seuils immatériels conçus entre l’habitant et la communauté puis entre la communauté et la société en vue d’organiser et de réguler leurs relations. Le site est situé sur la pente d’une colline qui profite d’une vue panoramique sur la ville de Tanger et sur la mer méditerranée. Il est délimité par la forêt Rahrah à l’ouest et par un grand Boulevard qui porte le même nom à l’Est. Au Sud et au Nord du site on trouve le quartier populaire Mesnana et le nouveau quartier Bobana. À proximité du site, se trouve un plan d’eau mal entretenu qui sépare la zone du golf royal et d’une coulée verte qui traverse la ville jusqu’à la mer méditerranée. Il a d’abord été question de mettre en valeur les éléments naturels du site comme la topographie, la forêt et le plan d’eau.

L’implantation d’un parc boisé qui lie la forêt aux arbres du golf royal, crée un corridor végétal à l’échelle urbaine. De cette façon ce n’est plus la ville qui déborde sur la forêt, mais les arbres qui sont replantés dans la ville. Ainsi, la forêt et le quartier sont connectés au centre de la ville par une coulée verte aménagée. Ce parc linéaire passe par le plan d’eau existant qui sera aménagé, l’eau sera filtrée par un système de phytoépuration. Puis, l’idée a été de tirer profit de la pente raide de la colline en la soulignant par des murs de soutènement qui épousent les courbes topographiques. Ces murs seront utilisés pour organiser la spatialité.

Les bâtiments et les espaces publics suivent les courbes des murs de soutènement, pour optimiser l’utilisation de l’espace et pour être en harmonie avec le paysage. Ainsi sont conçues : – Des voies de circulation douces qui connectent les deux quartiers, – Des bâtiments semi-enterrés – Des terrasses d’agriculture urbaine – Des équipements publics qui servent d’enceinte au projet.

Les médinas marocaines utilisent déjà les principes du développement durable, avant l’apparition même de ce terme dans le rapport Brundtland en 1987. Cela se manifeste par plusieurs méthodes et techniques comme, l’agriculture urbaine dans les « jnanes » qui longent les enceintes des villes, la bonne gestion des eaux par diverses méthodes comme les « khattaras », ou encore par leur architecture vernaculaire humble qui s’inscrit parfaitement dans le paysage. La notion d’autosuffisance a donc toujours existé dans notre patrimoine marocain. De ce fait, l’éco- cité autosuffisante


À PROPOS DU LAURÉAT

Tarik Moumin, Architecte

Tarik Moumin a obtenu son baccalauréat scientifique avec mention à l’école Bab Al Andalousse, puis un DEUG en économie et gestion à la faculté Hassan 2. Il intègre ensuite l’École d’Architecture et de Paysage de Casablanca, dans laquelle il réussit avec succès. Après six mois de stage en cabinet d’architecture et six mois en agence immobilière, il est actuellement en phase de préparation de son jury de fin d’études. murs

ARTICLE PAR La rédaction
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