Idriss karnachi – studio noss noss – une nouvelle simplicité en architecture

COLLECTOR DES ARCHITECTES ÉMERGENTS - VOLUME I

Idriss karnachi

Idriss Karnachi revendique à travers le studio NOSS NOSS une architecture qui se veut simple et « hyper-contextualisée ». Les espaces, s’y voient empreints alors d’une sobriété et d’un caractère presque intemporel. Une architecture responsable et adaptée, aussi bien aux climats socio-culturels que météorologiques.


1 // L’ENVERS DU DÉCOR

EN PARTENARIAT AVEC MORGAN BREGIGEON

Le « mausolée » est un ancien parking/supermarché abandonné dans le 19e arrondissement de Paris, qui se trouve dans un contexte événementiel particulier, obligeant à requestionner l’édifice événement dans le sens commun du terme.

Interroger l’obsolescence de ce bâtiment dans ce contexte bien particulier amène à questionner nos choix de société, et plus précisément, celui de la logique du produire pour consommer.

S’il est aujourd’hui aisé de consommer l’événement à Paris, les possibilités de production et de création de celui-ci sont restreintes, et c’est souvent en première couronne que les espaces de production ont trouvé un second souffle.

L’enjeu de cette réflexion est donc de suggérer qu’en alliant production et consommation au sein d’un lieu situé dans Paris intra-muros, il est possible de faire évoluer le rapport à l’événement. Le citadin ne serait plus seulement consommateur passif de l’événement, mais pourrait devenir « consommacteur ».

Le projet se présente comme une machine XXL hybride, qui donne accès à l’envers du décor de l’événement en général. C’est un bâtiment principalement axé sur sa production, qui prône le rapprochement des différences en intégrant aussi, une accumulation d’espaces de représentation et d’événement de petite échelle.

Le projet devient donc une accumulation de ces ateliers de métiers, qui vont aussi bien produire des décors, costumes, luminaires, instruments et chorégraphies destinés à être exportés aux machines événementielles avoisinantes, qu’à être utilisés et exposés sur place dans les espaces d’exposition et d’événement mis à disposition.

Ces derniers pourront être ouverts au public, tout en étant hyper-contextualisés, en visant une catégorie d’événements souvent oubliée par les grandes machines de l’événement et leur frénésie programmatique avide de rentabilité.


2 // CAPA-CITY

EN PARTENARIAT AVEC MORGAN BREGIGEON

L’idée principale derrière le projet « Capa-City » est de développer une métropole flexible, réactive et consciente des enjeux écologiques.

Un « cluster » urbain a été imaginé et peut, à tout moment, se renouveler et remettre en question sa propre identité sans craindre les potentiels changements.

C’est la réévaluation de ses valeurs qui permettra à la ville décroissante, de consciemment prendre des mesures pour éviter un effondrement radical et généralisé.

C’est le projet d’une ville nouvelle comme un système qui, en anticipant son manque ou son abondance d’espace dans sa phase de croissance ou de décroissance, pourrait faire face à des changements physiques et programmatiques, limitant ainsi la consommation incontrôlée de ressources et d’énergie.

Cette préoccupation de l’espace matériel a conduit au développement de stratégies basées sur la programmation de vides à différentes échelles, de l’intérieur du bâtiment à la totalité du territoire.


3 // CITY HALL SHANGHAI

DAVID CHIPPERFIELD ARCHITECTS

Le projet de l’hôtel de ville de Shanghai, à travers une histoire culturelle très expressive, vise à unifier une série fragmentée de bâtiments historiques importants en complétant le plan directeur inachevé conçu il y a cent ans.

Les bâtiments sont répartis le long d’un grand espace central ouvert, un moment rare dans le tissu urbain dense de Shanghai.

Le projet prolonge les conditions existantes au service d’une grande cour publique, délimitée par la silhouette du bâtiment existant et une nouvelle extension. La cour est caractérisée par la reconstruction de l’emblématique Music Hall et la restauration d’un bâtiment classé patrimoine en brique rouge.

L’hôtel de ville de Shanghai étend les fonctions d’origine des bâtiments historiques pour promouvoir un rez-de-chaussée public, délimitant une cour centrale animée.


4 // 99+1 LOGEMENTS

EN PARTENARIAT AVEC MORGAN BREGIGEON

La volonté de ce projet était de traiter le logement dans son caractère bipolaire, comme une fonction urbaine qui se veut à la fois rigide et souple. Rigide dans son économie de moyens et sa mutualisation de services, techniques et fluides. Souple, dans les espaces de vie qu’il propose, afin qu’ils soient appropriables et aptes à absorber la variation des usages de l’habitat, ainsi que les ébranlements de cette ère décidément imprévisible.

Le bâtiment part d’une logique structurelle autour d’un noyau de circulation central tirant profit des quatre façades en libérant les angles du plot.

Cette trame structurelle est ensuite dédoublée afin d’y insérer les espaces servants, offrant alors des typologies de logement très diversifiées.

La façade rigide résultante de la logique structurelle du plan est quant à elle atténuée grâce à des rideaux métallique extérieurs, support d’une expression de liberté propre à chaque logement.

5 // LA CASA MOCU

EN PARTENARIAT AVEC MORGAN BREGIGEON

Cette maison d’hôte située au cœur de Marrakech prend le pari de réunir sous un même toit, et autour d’un même patio central, une multitude de programmes aux temporalités, besoins et utilisations différentes.

Pour tenir sa promesse multi-programmatique et rapprocher les différences, la Casa Mocu se présente à elle seule comme une antithèse mélodique.

Son architecture se veut à la fois symbolique et discrète. Sa circulation se veut à la fois structurée et fluide, et ses espaces défendent une proximité sans promiscuité. Les différents espaces de la maison sont empreints d’un style néo-moderne à la géométrie épurée et radicale, et pourtant loin du cliché stérile grâce à une architecture bien ancrée dans son contexte, à travers une imprégnation totale de l’artisanat, des matériaux et du climat local.


A PROPOS DE IDRISS KARNACHI

Idriss Karnachi, architecte.

Né à Casablanca en 1993, Idriss Karnachi architecte marocain, a déjà vécu, malgré son jeune âge, dans une grande partie du globe. Il a su tirer profit d’une éducation culturelle très ouverte sur le monde pour élargir ses horizons et enrichir sa créativité.

Aujourd’hui, architecte et urbaniste de formation et après une expérience professionnelle notamment chez David Chipperfield et Studio KO, Idriss a décidé de voler de ses propres ailes en lançant le studio NOSS NOSS en partenariat avec Morgan Bregigeon, alliant art et architecture entre Marrakech et Genève.

ARTICLE PAR La rédaction
CRÉDIT PHOTO

Les plus lus

# à lire aussi

Faculté de médecine et de pharmacie – Tanger, Maroc

À l’entrée stratégique de Tanger, le projet de la...

Centre de sciences Cosmocité – France

Le groupement d’architectes composé d’ARCANE Architectes (France) et de...

Institut du médiateur du royaume – Rabat

Situé à Hay Riad, l’édifice, conçu par les architectes...

Musée Jean Cocteau : comme une évidence

L’architecture minérale du futur musée Cocteau décline le thème...

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page!