Alors que l’accès au logement est de plus en plus difficile dans les grandes villes à cause notamment de la précarité de l’emploi et la hausse des prix des loyers, de nombreuses personnes se retrouvent à vivre dans la rue.
À l’origine imaginées pour échapper aux contraintes financières d’une maison classique, permettant ainsi de construire à des coûts réduits des habitats nomades, les Tiny houses sont alors apparues comme une solution pour se loger de manière transitoire ou permanente. Ce n’est qu’en 2011 que les Tiny houses connaissent le début du succès en France. Elles séduisent des particuliers qui souhaitent adopter des modes de vie nomades, sobres, mais aussi des associations cherchant à aider des personnes en difficulté pour se loger.
À Lille, Christophe Thomas, fondateur de l’association Ch’tite maison solidaire en 2018, développe actuellement un projet portant sur la création d’un village de Tiny House pour soutenir cette cause. La démarche innovante qu’emprunte le projet permet de proposer un toit aux personnes dans le besoin, tout en offrant une réelle opportunité de réinsertion dans la vie active. En effet, il se voit proposer à chaque habitant la possibilité de participer à la promotion de l’agriculture urbaine, dans le cadre de la création d’un potager participatif engagé par la ville, leur permettant ainsi de payer leur loyer.
Les problèmes urbains actuels tels que le squat, l’exclusion et l’insalubrité pourraient alors être réduit par le développement de la Tiny House. C’est de plus un logement mobile et écologique, favorisant la mixité, l’esprit de communauté et avant tout, il serait en mesure de réduire la stigmatisation. Car oui, bien que la Tiny House puisse assurément aider les sans-abris, elle représente également un mode de vie rêvé de quelques citadins.
Seulement, un problème reste encore à résoudre. Si la mobilité de cette maison offre un avantage certain, elle ne peut pour autant s’installer n’importe où. Même si certaines personnes acceptent d’accueillir les Tiny Houses sur leur parcelle et que des espaces non constructibles soient libres, le PLU interdit souvent l’implantation de ce type de logement en zone agricole.
Alors comment permettre aux personnes vivant dans une Tiny House de s’installer légalement et plus simplement sur des terrains disponibles ? Avec le développement de ce mode de vie et de ces actions solidaires, sera-t-il possible de se diriger vers cette utopie où chacun pourra disposer d’un logement digne ?