Implantés dans le parc de La Ligue Arabe, dans un espace public ancré dans la mémoire collective casablancaise, ces cafés animent la promenade et proposent au visiteur un lieu de détente et de rencontres dans un cadre idyllique.
Conçu pour être à la fois sobre et attrayant, le café s’intègre parfaitement par sa forme et sa fonction dans le paysage dans lequel il s’inscrit. Ses contours linéaires rappellent le tracé de base du parc de la Ligue Arabe, lui-même inspiré des jardins arabo-andalous connus pour leur tracé rectiligne et leur ordonnancement géométrique.
Cette configuration, en contraste avec l’aménagement organique de la végétation, la fait ressortir davantage et s’incline devant la dominance de la nature qui l’entoure. Il s’agit d’un espace extraverti, ouvert sur le parc à travers de grandes baies vitrées et des fentes qui cadrent le paysage.
L’intérieur et l’extérieur se confondent pour offrir à l’usager une immersion dans la nature tant recherchée par les habitants de la capitale économique. Le plafond est réalisé en dalles en caissons brutes tantôt couvertes de plaques de plâtre, tantôt de miroirs reflétant les carreaux de ciment incrustés dans le sol tout en laissant apparaître la trame de la dalle en damier. Une communication sinusoïdale entre les limites horizontales de l’espace favorisant ainsi l’effet de contenance.
Une casquette en acier perforée vient se poser en dépassant les quatre côtés de la toiture et couvre une terrasse à 360 degrés qui contourne le café. On reprend également ces perforations au niveau de la double peau en accordéon qui peut couvrir non seulement la baie vitrée, mais aussi les portes et persiennes pour un jeu d’ombre et de lumière.
Les motifs que l’on retrouve au niveau des abris du tramway ainsi que dans d’autres éléments au sein de la ville ont été également repris dans le design du café, une intégration d’un élément de l’identité visuelle de la ville qui émane d’une volonté d’inscrire ce café, non seulement dans le paysage du parc mais également dans le paysage urbain du centre de la ville blanche pour une lecture architecturale et urbaine unifiée.
L’immersion dans le jardin est une finalité à laquelle répond le projet à travers un dimensionnement et des dispositions d’ouvertures mis en places pour créer un cadrage des vues, à l’image d’un cinéaste, s’ouvrant sur une toile de fond paysagère et permettant ainsi d’en profiter aussi bien en position assise que debout, un lien visuel renforcé qui crée une communication permanente entre le dedans et le dehors.
Ce projet circonscrit en plein milieu du joyau pulmonaire de Casablanca constitue l’expression éminente de l’architecture complice de la nature, un échange continu et serein entre l’édifié et le cru.
FICHE TECHNIQUE
MAîTRISE D’OUVRAGE | CASABLANCA AMENAGEMENT |
MAîTRISE D’ŒUVRE | AMINE AHLAFI |
SITUATION | CASABLANCA |
SURFACE | 500 M² |
LIVRAISON | 2019 |
BUDGET | 6 339 210,60 DHS TTC |