Figure majeure du postmodernisme architectural, Robert Venturi est mort mardi 18 septembre, à l’âge de 93 ans, à son domicile, à Philadelphie. Diplômé de l’université de Princeton, Il est parti pour deux ans à l’académie américaine de Rome, où il étudie les œuvres de Michel Ange, Bernini et Antoni Gaudi.
Par la suite, il a ouvret son agence en 1958 où il collabore avec de grands noms de l’architecture (Louis Kahn, Eero Saarinen…). Il enseigne aussi dans de prestigieuses universités comme Yale, Princeton ou Harvard. Plus tard, il rencontre Denis Scott Brown qui deviendra sa femme et son associée.
L’iconique théoricien a fait partie du courant postmoderne qui s’est opposé aux principes du modernisme fonctionnalisme incarné, pendant près d’un demi-siècle, par Le Corbusier (Vers une architecture, 1923) et Mies Van der Rohe.
Détournant le célèbre mot d’ordre de Mies van der Rohe, « less is more » (moins c’est plus) en « less is bore » (moins c’est chiant), il revendiquait une architecture visuelle, riche de signes, de références historiques. L’homme a offert deux livres, qui ont su en leur temps révolutionner le discours de l’architecture : « De l’ambigüité de l’architecture » (1966), et Learning from Las Vegas six ans plus tard. A TRAVERS LE PREMIER LIVRE Robert Venturi a ouvert la voie à une architecture marquée par l’art et l’histoire, modelant ainsi le profil des villes du monde depuis les années 1980. En 1991, le Grand Venturi a été récompensé par le prix Pritzker pour la globalité de son œuvre