La ville de Brest annonce une transformation sans précèdent dans son centre-ville avec le projet Siamorphose, imaginé par le cabinet AIA Life Designers. Cette démarche novatrice s’annonce comme un prototype de restructuration combinant architecture, urbanisme ainsi que dynamique sociale et environnemental.
Soutenu à hauteur de 7,25 millions d’euros par la Banque des Territoires et s’inscrivant dans le cadre du programme « France 2030 Démonstrateurs de la Ville Durable », le projet Siamorphose, géré par Brest Métropole Aménagement (BMA), entre désormais en phase opérationnelle. L’objectif étant d’expérimenter un modèle reproductible de régénération urbaine à partir d’un tissu existant reconstruit et ce dans une démarche de résilience et de co-construction.

L’URBANISME DE LA CONSERVATION
Le quartier de Siam, situé au cœur de la ville de Brest, devient le laboratoire d’une expérimentation grandeur nature. Deux îlots sont mobilisés comme sites pilotes pour tester une méthodologie de transformation du bâti et des usages. Soutenu par une équipe pluridisciplinaire du groupe AIA Life Designers (AIA Territoires, AIA Environnement, AIA Architectes et AIA Ingénierie) le projet s’inscrit dans une logique d’urbanisme de conservation du tissu urbain existant tout en l’adaptant aux enjeux d’aujourd’hui.
Les deux sites d’intervention représentent environ 75 logements et les axes de restructuration prennent en compte :
• La réhabilitation énergétique et acoustique des immeubles
• La création de logements supplémentaires et la transformation des typologies existantes
• La végétalisation des cœurs d’îlots et la requalification des espaces communs
• La mise en œuvre de nouveaux montages juridiques et financiers, adaptés aux réalités de la copropriété
• La création d’un dispositif de concertation avec les habitants et les acteurs du territoire
L’ÎLOT COMME INITIATEUR DE TRANSFORMATION
La spécificité de ce projet réside dans l’échelle d’intervention : l’îlot et l’immeuble deviennent les unités stratégiques de la transformation urbaine. Siamorphose propose de sortir de la logique du grand projet urbain pour travailler à une échelle maitrisée et reproductible. La diversité des typologies de propriétés et des profils d’usagers encourage une approche anticipative et sensible aux contextes, mais surtout adaptable aux réalités multiples des centres-villes reconstruits.
UN DISPOSITIF STRUCTURANT : LE GUICHET UNIQUE
Pour accompagner cette transformation, un guichet unique sera mis en place à l’horizon mars 2026, sous la forme d’une concession d’aménagement. Cette structure coordonnera l’ensemble des volets techniques, financiers et administratifs du projet : mobilisation des subventions, accompagnement des copropriétés, négociation foncière, partenariats bancaires… Ce guichet sera conçu comme une interface opérationnelle, assurant le dialogue entre les différents acteurs du projet (maîtrise d’ouvrage publique, maîtrise d’œuvre et acteurs privés). Cet outil constituera un point central qui permettra de faire de ce projet un changement majeur dans la manière de faire de la régénération urbaine.
UN MODÈLE POUR LES CENTRES RECONSTRUITS
S’appuyant sur une phase préalable de diagnostic approfondi et de concertation locale, Siamorphose se présente comme un cas test méthodologique, doté de la capacité d’informer les politiques publiques de rénovation urbaine sur des sites marqués par l’histoire de la reconstruction.
La livraison complète des interventions est prévue pour mai 2031. À terme, Siamorphose se donne pour ambition de proposer un modèle réplicable, mêlant innovation architecturale, sobriété environnementale et implication citoyenne. Une nouvelle manière de penser la régénération urbaine, a l’écoute du lieu et de leurs usagers.