Le lauréat du prix Pritzker 2018, Balkrishna Doshi s’est éteint le 24 janvier 2023 à l’âge de 95 ans. Retour sur l’épopée de celui qu’on surnomme « L’architecte du peuple ».
Né le 26 août 1927 à Pune en Inde, Doshi a suivi sa formation d’architecture au Fergusson College de sa ville natale. Disciple de Le Corbusier, il débute sa carrière au sein de son agence en 1951 en tant que stagiaire. En 1955, il retourne en Inde pour la supervision des projets établis à Candigarh par le Corbusier.
Dans le courant de la même année, Balkrishna Doshi inaugure son agence. L’architecte sera amené à concevoir des projets de logements sociaux ainsi que des équipements culturels et éducatifs. À partir de 1962, il sera amené à collaborer avec les architectes Louis Kahn et Anant Raje dans le cadre du Indian Institues of Management d’Ahmedabad.
Partisan du mouvement moderniste, Doshi a élaboré un langage architectural mêlant architecture et aménagement urbain. Hautement inspiré par son Inde natale, il a œuvré à développer à travers ses projets, un modèle architectural authentique et qualitatif. Sa philosophie spatiale s’est articulée autour de la conception de projets unissant le patrimoine indien et les principes modernistes occidentaux. Munie d’un cachet social fort, son approche architecturale est teintée à la fois d’humanisme et d’éthique.
« Mes œuvres sont une extension de ma vie, de ma philosophie et de mes rêves en essayant de créer le trésor de l’esprit architectural. Je dois ce prix prestigieux à mon gourou, Le Corbusier. Ses enseignements m’ont amené à remettre en question l’identité et m’ont obligé à découvrir de nouvelles expressions contemporaines adoptées au niveau régional pour un habitat holistique durable »
Balkrishna Vithaldas Doshi
Au cours de sa carrière, il fut primé à plusieurs reprises, notamment en 1996 avec le Prix Aga Khan pour le projet de logements sociaux d’Arany ; en 2007 avec le Global Award for Sustainable Architecture pour le projet de la Fondation Vastu-Shilpa et en 2018 pour le prestigieux Prix Pritzker.
