L’architecte dans la cité : regards croisés sur un métier en transformation

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À l’occasion de son 20ᵉ anniversaire et de la remise des diplômes de la 13ᵉ promotion, l’École d’Architecture de Casablanca (EAC), en partenariat avec Archimedia, a organisé le 29 avril 2025 une table ronde intitulée : « L’architecte dans la cité : regards croisés sur un métier en transformation ». Cet événement, qui s’est tenu à l’église du Sacré-Cœur de Casablanca, a offert un moment privilégié de réflexion et d’échanges sur l’évolution du métier d’architecte dans le contexte marocain.


À cette occasion, trois figures emblématiques de l’architecture marocaine ont été conviées à cet échange : Mounia Bennani, architecte paysagiste, ainsi que les architectes Mohamed Fikri Benabdallah et Lotfi Sidi Rahal.

Chaque intervenant incarnait une facette essentielle du rôle renouvelé que l’architecte est aujourd’hui amené à jouer face aux défis sociétaux, environnementaux et culturels.
Mounia Bennani, architecte paysagiste, a ouvert la réflexion en portant un regard sensible sur la question de la transmission du patrimoine. Elle a souligné l’importance de préserver, valoriser et transmettre cet héritage vivant aux générations futures, dans une dynamique où la mémoire collective devient un pilier du développement durable.

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Dans le prolongement de cette approche patrimoniale, Mohamed Fikri Benabdallah a apporté une perspective résolument contemporaine ; avec l’once de nostalgie dont l’assistance devait prendre conscience. Il a insisté notamment sur la nécessité d’imaginer des réponses adaptées à la croissance effrénée des villes marocaines, en cherchant un équilibre subtil entre exigences esthétiques et impératifs fonctionnels, preuve que l’architecture peut être à la fois audacieuse et ancrée dans la réalité.

Lotfi Sidi Rahal, quant à lui, a élargi la réflexion vers les territoires de l’innovation ; en abordant l’architecture sous le prisme des nouvelles technologies qui apparaissent non plus comme de simples outils, mais comme des moteurs de l’architecture de notre siècle.

Ce dialogue à trois voix a permis de dresser un panorama riche et contrasté de la profession ; tout en ouvrant la voie aux réflexions à venir. Tous ont partagé leur vision du métier d’architecte au Maroc, convergeant vers un même constat : bien que la nouvelle génération soit confrontée à des défis inédits, elle s’annonce prometteuse et appelée à redéfinir en profondeur le rôle traditionnel de la profession.

Cette table ronde offert un éclairage inédit sur les mutations en cours. L’architecte d’aujourd’hui n’est plus seulement un bâtisseur : il devient acteur politique, passeur de mémoire, innovateur et penseur de la ville. Ce moment d’échanges fut d’autant plus enrichissant qu’il a inclus les lauréats de l’école d’architecture de Casablanca (EAC), mais aussi les étudiants d’autres écoles d’architecture au Maroc ; tous invités à confronter leurs visions, anticiper les enjeux futurs et saisir la complexité du rôle qui les attend dans la cité de demain.


ARTICLE PAR Radya Mahly
CRÉDIT PHOTO
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