À mon ami, au-delà de la Méditerranée, qui, comme vous, j’ai eu le privilège et le bonheur de rencontrer : un homme épris de rigueur, de respect et de liberté.
Anticipant le présent avec une élégance rare, doté de cette capacité unique à percevoir la beauté en toute chose.
Nous sommes tous si singuliers, si différents, et pourtant tous unis par cet attachement commun à Fouad.
Il était multiple, il était unique.
Exercice difficile où les mots ne sont que des murmures… À qui s’adressent-ils et quel en est le sens ? Si ce n’est d’éveiller en nous à la fois le bonheur de ce que nous avons partagé durant nos cinq années d’études, et la douleur de savoir qu’il n’y en aura plus d’autres.
À chaque rencontre, ou lors de nos trop rares appels téléphoniques, l’affection et la connivence n’ont jamais été altérées par le temps.
Cette complicité profonde est restée intacte, et c’est justement la raison pour laquelle ces mots sont empreints de douleur, de cette absence… Je n’aurai plus le plaisir de voir s’afficher un numéro commençant par le 212 sur mon écran.
Il se déplaçait dans ce monde qu’il appréhendait avec intimité, acuité et intuition, animé par une intelligence à la fois affective et académique. Il portait en lui les valeurs humanistes les plus élevées.
Il est difficile de partager ici mes sentiments. Tous ces mots et ces gestes qui ne seront plus, sont désormais figés à jamais dans notre mémoire comme un privilège.
Pierre Lallemand, architecte.