Sid Lee Architecture est fière de dévoiler son projet de revitalisation de l’ancien hôtel de la rue Bloor pour l’ouverture de la toute dernière propriété de W Hotels Worldwide, dans le quartier Yorkville de Toronto. Appuyé sur des thématiques issues de la culture florissante et de l’héritage historique de la métropole, le W Toronto traduit le désir de la bannière de s’affirmer en tant que vitrine du patrimoine actuel local.
Repensés comme une multitude de mises en scène, les nouveaux espaces font écho aux univers diversifiés du centre urbain et dépeignent certaines des nuances complexes qui font de la ville ce qu’elle est. En offrant une expérience repensée dans la fluidité, le nouvel Hôtel W Toronto permet une rencontre avec l’urbanité, à même ses murs.
HUB DE CONNECTIVITE
« Alors que la connexion à la communauté fait partie intégrante de l’ADN de la marque hôtelière, la configuration originale de l’édifice était repliée sur elle-même et posait un défi d’intégration de l’hôtel à son milieu » intervient Martin Leblanc, architecte et associé principal chez Sid Lee Architecture. « Notre équipe a donc misé sur une connexion fluide entre l’extérieur et l’intérieur pour en faire un hub de connectivité » poursuit-il. Cette idée s’est notamment déployée autour de l’ajout d’un ascenseur accessible directement de la rue.
Au rez-de-chaussée, on retrouve désormais PUBLIC SCHOOL : café de jour et bar à cocktail de soir, l’espace est doté d’une façade vitrée qui s’ouvre sur la rue et permet d’accueillir une terrasse durant la saison estivale. L’action se déroule autour d’un bar circulaire orné de facettes de marbre noir qui s’imbrique aisément dans le contexte des grandes boutiques de vêtements griffés de la rue Bloor, mais qui contribuent tout de même à l’ambiance décontractée et invitante de l’espace qui se veut aussi chic qu’accessible.
Le réaménagement de l’entrée permet de sortir l’intérieur de son cadre, mais aussi de faire entrer la rue dans les espaces, notamment grâce à l’intégration d’une série de fresques de l’artiste local Alan Ganev, inspirées de la culture d’art de rue propre à Toronto. Les premiers pas dans l’hôtel ramènent ainsi les visiteur·e·s à la fameuse « Graffiti Alley », un célèbre circuit d’un kilomètre d’art de rue situé dans le Fashion District.
DESIGN SCENOGRAPHIQUE
Le design, pensé par Sid Lee Architecture, permet un séjour comme une entrée en scène sur la ville de Toronto, un lever de rideau sur une expérience hospitalière actualisée en réponse à la riche culture du centre urbain le plus important et le plus multiculturel du Canada.
En contrepartie de l’architecture brutaliste de l’immeuble, Sid Lee Architecture a souhaité accentuer les différents espaces à l’aide d’une scénographie vive. La structure existante agit ainsi comme canevas permettant de laisser place à des éléments de design biophiliques, qui s’intègrent à la minéralité du béton comme si la nature avait pris le dessus sur les vestiges du cadre bâtit.
Les éléments vivants contribuent ici à bonifier le parcours alors que l’on déambule à travers une succession de décors, ils font aussi clin d’œil aux célèbres ravins de Toronto qui dressent une forêt urbaine en périphérie de la ville.
LIVING ROOM
Située à l’étage, la réception, aussi appelée Living Room (pièce signature de la chaîne W) prend place dans un cube de verre. C’est une oasis urbaine qui offre un temps de repos en marge de la ville, mais qui demeure baignée dans un courant de références locales. Elle apporte un réconfort aux accents contrastés qui s’amplifient avec l’arrivée de la neige en hiver.
À l’intérieur du Living Room, des grilles suspendues, des rideaux de velours et un éclairage qui s’apparente à des projecteurs donnent une impression d’arrière-scène alors qu’une palette de couleurs et de textures rappelant l’atmosphère feutrée des salles de théâtres habille les murs. Les pièces de mobilier et accessoires ludiques complètent la scénographie dynamique de cet espace transitoire en constante évolution : une ode à l’industrie florissante du cinéma Torontois.
Une série de tubes démesurés placés de façon stratégique divise l’espace avec fluidité, offrant des moments d’intimité à travers un parcours de zones sociales et collaboratives. Une assise circulaire conçue autour d’un foyer suggère une causerie autour du feu alors qu’une murale horizontale de l’artiste Kirsten McCrea dessinée sur le toit du cube de verre offre une vue colorée aux chambres avoisinantes.
CHAMBRES
Situées autour des jardins qui entourent le cube de verre du Living Room, les chambres de l’Hôtel W Toronto surprennent principalement par leur disposition. L’espace est composé de deux zones distinctives : une privée et l’autre plus sociale un décor et son envers. Détonnant avec l’aménagement conventionnel des chambres d’hôtel, le lit est ici placé devant la fenêtre et orné de draperies chaleureuses, d’éclairage suspendu ainsi que d’un encadré bleu profond s’étendant sur le sol et les murs. L’accent est explicitement mis sur cet espace qui se dresse telle une scène au fond de la pièce. La perspective inverse, elle, représente plutôt l’envers du décor alors que notre regard est dirigé vers la porte et qu’une série d’éléments, comme une maquilleuse et un support à vêtement, rappellent les codes du plateau de tournage.
« Cette nouvelle disposition permet de libérer davantage d’espace de vie dans la chambre en créant de la place pour le salon, » complète l’architecte. En résulte un espace invitant et convivial propice aux rencontres chaleureuses qui ponctuent les sorties dans la ville.
SKYLIGHT BAR ET RESTAURANT
Perché sur le toit et accessible par les ascenseurs situés sur la rue, le restaurant-bar s’inspire de l’aspect multiculturel de Toronto, mais aussi de la culture hippie propre au secteur Yorkville. Grillages troués de type « Moucharabieh », plantes suspendues, céramique colorée et teintes chaleureuses dressent un décor digne des Mille et une Nuits. Une ambiance décontractée qui juxtapose harmonieusement la chaleur du désert au confort des riads et où il est bon de s’éterniser.
SUITES
Spacieuses et élégantes, les suites Extreme WOW poussent à l’extrême les thématiques théâtrales qui habitent l’hôtel. Une série d’ampoules organisées en rangées enjolivent, par exemple, les plafonds en hommage aux scintillantes marquises des théâtres de la ville. Ponctuées de détails luxueux aux accents rétrofuturistes, et dotées d’un bain qui peut aussi servir de seau à glace, les suites offrent de vastes espaces de vie pensés comme scénographie des plus excentriques et mémorables des soirées.