Située à Sanhaja, près de Tunis, la mosquée Al-Tasamoh s’affirme dans le paysage avec une présence épurée et contemporaine. Conçue par l’architecte Akram Bsila, fondateur de l’agence Tasegda, elle s’inscrit dans une approche minimaliste, où chaque ligne et chaque volume trouvent leur nécessité.
Ici, pas d’ornement superflu. Seule une inscription en calligraphie coufique – « الله » – marque le sommet du minaret, affirmant une spiritualité discrète mais ancrée. Le blanc minéral des façades, éclatant sous la lumière méditerranéenne, dialogue avec la chaleur des briques rouges, une dualité qui équilibre modernité et mémoire des matières.


UN INTÉRIEUR DÉPOUILLÉ, BAIGNÉ DE LUMIÈRE
À l’intérieur, la mosquée prolonge cette quête de pureté spatiale. Les murs blancs, rythmés par une base noire soulignant la rigueur géométrique de l’ensemble, ne laissent place qu’à une unique inscription coranique sur le mihrab, comme un écho silencieux à la spiritualité du lieu.
Dépourvue de fenêtres, la salle de prière s’illumine grâce à des ouvertures zénithales, diffusant une lumière douce et changeante au fil des heures, propice à la méditation et à la prière.


Loin des artifices, Al-Tasamoh incarne une vision renouvelée de l’architecture religieuse en Tunisie. Un espace où la spiritualité s’exprime par l’essentiel, où le vide devient matière et où la lumière sculpte l’émotion.