À Rabat, au cœur de l’Orangeraie de Souissi, s’érige un projet aux antipodes des typologies commerciales convenues. Le Marché Dar Essalam ne se présente ni comme un centre commercial classique, ni comme un simple agrégat de fonctions marchandes. Il incarne une tentative assumée de redéfinir les protocoles d’usage, d’habiter et de sociabilité dans la ville.
Inscrit avec discrétion dans le paysage du Domaine Dar Essalam, le projet articule subtilement les enjeux d’ancrage local, de conception environnementale et de requalification des usages urbains. Une adresse pensée non comme un objet, mais comme une structure poreuse, évolutive, accordée à son contexte et à ses usages.
L’ÈRE POST-CENTRE COMMERCIAL : VERS UN URBANISME DE L’ÉLÉGANCE
Alors que de nombreux malls à travers le monde cherchent leur seconde vie, le Marché Dar Essalam s’inscrit dans un tournant international : celui d’une architecture marchande ouverte, douce, contextualisée, bien loin des temples de la consommation fermés et surclimatisés des décennies passées.
Ici, la circulation est fluide, intuitive, presque méditative. Les espaces ne sont pas imposés mais suggérés, dessinés autour de patios, de transparences, de respirations végétales. Les volumes dialoguent avec le paysage ; la lumière naturelle s’invite partout. Le projet ne cherche pas à dominer son site mais à l’habiter avec grâce. Un espace imaginé par les cabinets d’architecture Patrick Genard & Associés et l’atelier d’architecture Boufous, un duo expérimenté dans la conception d’espaces commerciaux, à la croisée du fonctionnel et du sensible.
UNE TRAME SOBRE, UN ENGAGEMENT PROFOND
Lignes sobres, matériaux bruts, élégance discrète : l’écriture architecturale épouse le génie du lieu. À contre-courant des effets de style tapageurs, le Marché Dar Essalam adopte un ton plus feutré, plus serein, comme si l’architecture s’était mise au diapason de la nature environnante.
Cet ancrage esthétique s’accompagne d’une rigueur environnementale rare sur le continent. Le bâtiment est le premier centre commercial au Maroc et en Afrique à obtenir, dès sa conception, une double certification HQE et BREEAM. Un fait notable, qui témoigne d’une volonté affirmée de construire autrement : en pensant long terme, en intégrant le vivant, en assumant une éthique du bâti.

UN LIEU DE VIE AVANT TOUT
Mais ce qui distingue ce projet, c’est surtout l’idée d’usage. Le Marché Dar Essalam est pensé comme un écosystème vivant : commerces premium, halle gourmande, ateliers d’artisans, restaurants, services, espaces culturels… autant de fragments qui composent une scénographie du quotidien, adaptée aux nouvelles attentes d’une clientèle exigeante, connectée et curieuse.
Tout est pensé pour créer un environnement à la fois confortable, inspirant et responsable. Le mobilier urbain, les éclairages, les essences plantées, le choix des matériaux : chaque détail raconte une histoire du soin et de la cohérence.
L’URBAIN RETROUVÉ, AU RYTHME DES USAGES
Ce projet dit aussi quelque chose d’un mouvement plus large, celui d’un urbanisme du sensible, qui replace l’humain, le climat et le temps long au centre du projet. Le Marché Dar Essalam incarne cette transition douce vers des centralités apaisées, où l’on peut faire ses courses, flâner, lire, se restaurer, découvrir un artisan ou assister à une performance.
Ni galerie commerciale, ni place publique, le lieu assume pleinement sa double identité. Il ne s’agit plus de juxtaposer les fonctions, mais de les faire dialoguer, de créer du lien, de rendre la ville hospitalière.
Rendez-vous le 21 juin 2025 pour découvrir cette adresse où l’architecture se fait complice du vivant, et où le commerce s’élève au rang d’expérience esthétique et urbaine. Le Marché Dar Essalam esquisse les contours d’un art de vivre pluriel, subtil et profondément ancré dans son époque.