Confession d’artiste : Philippe Pousset

Philippe Pousset

« C’est en 2008 que je suis arrivé au Maroc, à Casablanca. Une rencontre décisive avec ma compagne, Pascale Savey (coloriste décoratrice), ma muse, a marqué le début de mon travail. Elle est le déclencheur, elle m’ouvre les yeux sur l’art en général, la peinture, la sculpture, la danse, la photo, et me fait découvrir, entre autres, le sculpteur Constantin Brancusi, une véritable révélation.

En 2009, je récupère un ancien poteau électrique en Eucalyptus, de quelque 2,50m, sur un trottoir de Casablanca. La toute première sculpture de ma vie en sort, le Totem ’’L’amour et les 4 éléments’’. Par la suite, je rencontre Karim Alaoui, designer, sculpteur et fondeur d’art. Nous partageons souvent nos idées et c’est lui qui réalise la majeure partie de mes socles en métal. Ce que j’aime avant tout, c’est ce qui arrive lorsque je regarde un morceau de bois, la connexion qui s’établit entre mon esprit et la matière. Le bois me dicte ce qui doit en sortir, il me suffit d’écouter, de regarder, de ressentir, tout en essayant d’abandonner la technique pour laisser se faire les choses : redonner une seconde vie (voir une troisième) à un vieux poteau électrique, une souche ou un morceau de bois mort à l’aide de ciseaux à bois, de gouges ou d’une tronçonneuse. »

PARCOURS

Je suis né en France à Orléans, prês de la Sologne, une région boisée, caractérisée par une nature animale, minérale et végétale três riche. Mes premières ballades en forêt représentent mon premier contact avec le bois. Vivant entre un grand père menuisier et un père jardinier, j’ai eu três tôt mon premier établi et mes premiers outils

Malgré mon diplôme de technicien en agencement avec une option ébénisterie, j’ai très peu pratiqué ce métier… probablement pour être sûr de garder tous mes doigts et pouvoir continuer à sentir la vibration des cordes métalliques sur le bois en jouant de la guitare. Je me suis donc tourné vers la conception et l’agencement ainsi que la conduction, tous corps d’états, de travaux en bâtiment. Mais toujours pas de sculpture.

ARTICLE PAR Philippe POUSSET
CRÉDIT PHOTO Philippe POUSSET

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