Youssef Lahkim, architecte talentueux, se livre à nous à travers une interview spontanée, en dévoilant visions et perceptions, sur sa passion, son métier. Avec plus de 10 années d’exercice, son agence dispose d’une solide expérience dans le secteur résidentiel et hôtelier, les établissements scolaires et les équipements sportifs. Découvrez les perceptions de Youssef Lahkim, les ambitions qui l’ont poussées à faire de l’architecture sa profession, et les précieux conseils qu’il a à transmettre aux jeunes lauréats d’aujourd’hui.
A+E // Présentez-vous-en quelques mots et parlez-nous brièvement de votre parcours professionnel.
Y.L : « Lauréat de l’école Nationale d’Architecture de Rabat en 2008, et après une année d’échange au sein de l’Ecole Supérieure d’Architecture et du Paysage de Bordeaux en 2006, j’ai entamé mon parcours professionnel au sein du cabinet Abdelouahed Mountassir auprès duquel j’ai appris les bases du métier. Toujours avec l’envie de me surpasser, j’attendais le moment de me lancer dans une carrière dans le secteur privé en multipliant les collaborations avec des cabinets de renoms, à l’échelle nationale et internationale ».
A+E // Quelle est votre définition du métier d’architecte ?
Y.L : « La pratique du métier d’architecte englobe plusieurs facettes au Maroc : il peut être exercé dans le secteur privé, semi-privé ou public. A chacun sa spécificité. Mais la définition idoine pour moi, reste celle qui consiste à crée de la beauté à partir de formes simples, dont le but est d’éveiller les sens de l’être humain ».
A+E // Quel a été votre leitmotiv vers les études d’architecture ?
Y.L : Ayant grandi dans une famille qui aimait construire, j’ai pris gout à cette discipline au gré de mes nombreux déplacements sur les chantiers en compagnie de mon père. Viendra ensuite le temps de faire un choix de carrière après le bac, les études d’architecture m’ont paru comme une évidence.
A+E // Pensez-vous avoir fait le bon choix, ou auriez-vous préféré exercer un autre métier ?
Y.L : « Les conditions d’exercice dans le secteur privé ne sont pas des plus reposantes, mais en aucun cas l’idée d’exercer un autre métier ne m’est venu à l’esprit ».
A+E // Quel autre métier auriez-vous aimé exercer ?
Y.L : « Si jamais il m’était donné d’exercer dans un autre domaine, je pense qu’il aurait gravité peu ou prou autour de l’architecture ».
A+E // Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes futur(e)s architectes ?
Y.L : « Aux jeunes générations, je dirai de rester curieux, ouverts aux différentes cultures et de ce qu’elles pourraient nous apporter et enfin, de voyager dès que l’occasion se présente à eux ».
A+E // Qu’avez-vous à dire aux jeunes architectes diplômés à l’étranger qui hésitent à rentrer exercer au Maroc ?
Y.L : « 80% des agences se trouvent dans les pays occidentaux, mais 80% de la commande se trouve dans les pays émergents ».
A+E // Quel changement majeur pensez-vous qu’il serait nécessaire d’apporter dans le domaine de l’architecture au Maroc ?
Y.L : « Je pense qu’il faudrait cesser de voir l’architecture à partir du seul prisme de l’habitat. L’Architecture est une discipline qui peut englober des champs d’exercice divers et variés. Il est grand temps de l’ouvrir sur de nouveaux champs de possibilités ».
Dans un contexte plus décontracté, l’architecte a répondu à d’autres questions spontanées
A+E // Le métier d’architecte en 1 mot ?
Y.L : « Résilience »
A+E // Le métier d’architecte en 1 proverbe ou citation ?
Y.L : « Les architectes n’inventent rien, ils transforment la réalité » Alvaro Siza
A+E // Si le métier d’architecte était une personne ou un personnage ?
Y.L : « J’aurai bien aimé qu’il eut été comme celui qu’exerçait Ted Mosby dans « How I met Your Mother »
A+E // Finalement être architecte c’est … ?
Y.L : « Rester résilient ».
