Au péril des idées.

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Ce deuxième opus d’une extraordinaire aventure, celle d’aller à la quête de jeunes talents avérés, se termine avec la publication du COLLECTOR DES ARCHITECTES EMERGENTS Volume 2.

Dans l’histoire récente et moins récente du Maroc, jamais de tels ouvrages n’ont été publiés. Ceux qui, au péril des idées, mettent en avant les jeunes acteurs les plus méritants du « plus beau métier du monde » et qui n’en reste pas moins un des plus éprouvants et complexes à pratiquer.

Car qu’est-ce que l’architecture si ce n’est de la construction à laquelle on ajoute un brin de poésie et dont le résultat magique n’est autre qu’un mélange d’images cadencées dans une symphonie écrite par un artiste, en l’occurrence l’architecte, musicien des formes.

Pour le Groupe Archimedia, après 20 ans d’existence il fallait, par devoir et nécessité envers une profession adulée, qu’il en préserve les meilleurs moments.

Qu’il se prononce d’abord eu regard à sa responsabilité historique de consigner les faits architecturaux marquants de son époque que ce soient les bâtiments qui vont durer et rester, que leurs auteurs, qui eux sont de passage.

Secundo, il s’agit d’un acte hautement culturel car comme disait André Malraux, célèbre ministre français de la Culture, autodidacte et de surcroit prix Goncourt « la culture, c’est ce qui a fait de l’homme autre chose qu’un accident de la nature ».

Tertio, il s’agit de fixer dans le temps cette épaisseur historique liée à l’existence individuelle et collective et laisser des traces indélébiles de l’expérience humaine, car l’architecture n’est autre que la narration de notre civilisation : un artefact cognitif pour la compréhensibilité de notre environnement.

Bien entendu, nos choix éditoriaux peuvent être contestables, mais nous avons eu le courage d’être les premiers à prendre cette voie risquée et périlleuse au détriment d’une vie linéaire et plus conventionnelle.

Le même André Malraux n’avait-il pas déclaré en 1965, à l’occasion de l’oraison funèbre de Le Corbusier « il ne s’était battu ni pour la peinture, ni pour la sculpture, ni pour la poésie : il ne s’est battu que pour l’architecture ».


Editorial joué à quatre mains.

Fouad & Frou Akalay, père et fille.

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