Le temps de l’Architecture

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La réalisation qui figure en couverture de ce numéro, la gare routière située à l’entrée de Rabat, œuvre de mon confrère et ami Mohamed Fikri Benabdallah fait partie de ces projets emblématiques qui marqueront pour toujours le paysage architectural national à venir.


Ce geste d’une poésie lascive sans ostentation mais d’une bravoure qu’il faut saluer fait partie d’une nouvelle expression architecturale qui commence à être prégnante au Maroc visant à édifier des bâtiments expressifs, dotés d’une clarté et d’une visibilité limpide, s’imposant à l’esprit du citoyen comme celui du visiteur.

Mais cela reste, de nos jours, encore des gestes rares dus à la volonté commune d’un architecte talentueux et d’un maitre d’ouvrage visionnaire.

Cependant l’attribution au Maroc et à ses deux voisins ibériques de l’organisation de la coupe du monde est venue changer radicalement la donne de la conception des grands projets. Il est désormais acquit, qu’il faut mettre l’architecture au service du pouvoir. Un outil fort de communication et de représentation de notre époque.

Ce nouveau vocabulaire spatial et symbolique était déjà clairement visible à Rabat, plus particulièrement dans la vallée du Bouregreg, où tout le langage architectural des projets réalisés et ceux en cours de réalisation était au service de l’expression du Maroc d’aujourd’hui : une culture ancestrale, un phare africain et une puissance millénaire qui se projette sans complexe dans la modernité. Loin d’être des circonvolutions spatiales ces expressions architecturales reflètent une identité et des valeurs dont le Maroc de Sa Majesté Mohammed VI peut aujourd’hui, s’enorgueillir.

Ce n’est que le début de cette nouvelle ère car d’ici 2030 et même au-delà, nous allons voir l’architecture prendre le pouvoir sur les esprits.

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