Fouad Akalay, feu Fouad Akalay, était plus qu’un grand frère pour moi.
« Il y a des êtres qui nous touchent plus que d’autres, sans doute parce qu’ils portent en eux une partie de ce qui nous manque », sans que nous le sachions nous-mêmes. Feu Fouad Akalay était de ceux-là. C’était une personne passionnée par son métier, mais qui voulait en plus, partager cette vision et mettre en avant les autres qui avaient comme lui, cette passion pour l’architecture.
Alors qu’il occupait un poste très important dans une grande cimenterie, ce Tangérois passionné a préféré tout abandonner pour mettre en valeur l’architecture et les architectes marocains. Il était à la quête de beaux projets à dévoiler et d’architectes chevronnés qui travaillent dans la recherche perpétuelle de l’excellence.
Il était profondément humain, toujours optimiste et bienveillant. Sa simplicité et sa gentillesse illuminaient chaque rencontre. Il encourageait chacun avec chaleur et un sourire constant aux gens qu’il croisait et à la vie qui passait.
Il explorait les villes à la recherche de magnifiques architectures et de projets remarquables à publier, tout en proposant des idées inspirantes pour faire progresser les professionnels du bâtiment.
Il organisait des événements pour réunir la profession avec une exigence hors pair. Il était convaincu que pour réaliser de beaux projets, il fallait des produits de qualité, des entreprises rigoureuses et des promoteurs intelligents qui font confiance aux architectes.
Il a consacré toute sa vie à tisser des liens et à faire connaître les uns aux autres à travers les revues d’architecture et l’organisation d’événements de haut niveau, portés par le Groupe Archimedia. Son travail était un appel au partenariat et à l’amitié entre professionnels, favorisant des rencontres conviviales qui nous remplissaient d’espoir pour un monde meilleur. Il voulait que nous nous connaissions mieux, que nous nous soutenions et travaillions de manière complémentaire et confiante, ce qui est la clé de la réussite et celle de villes heureuses. Il a également créé un prix ; celui des YMAA, Young Moroccan Architecture Awards, pour les jeunes architectes qu’il a voulu placer à l’international et a toujours soutenu les architectes dans l’écriture de leurs livres.
Je transmets mes condoléances et toutes mes amitiés à sa femme Leila, qui l’a toujours accompagnée et soutenue, à toute la famille Akalay et Achour, et au mari de Frou, Youssef Bennani.
Je suis certaine que Frou, qui était devenue son partenaire et a évolué allègrement à ses côtés, saura continuer le grand chantier lancé par son cher père, notre cher Fouad Akalay, emporté par l’éternité. Elle nous l’a prouvé aujourd’hui même et nous restons tous aux côtés du groupe Archimedia, tel est son souhait.
Qu’il repose en paix.
