Le projet est situé en plein centre de Paris et signé par l’Atelier Christian de Portzamparc. L’établissement comprend 118 chambres 5 étoiles, des restaurants et boutiques, ainsi qu’un vaste jardin senteur. L’Hôtel Renaissance Paris constitue un temple de l’architecture contemporaine.
Sur l’avenue de Wagram, tout proche des restaurants et bars branchés, l’Hôtel Renaissance Paris se loge à l’emplacement du Théâtre de l’Empire. La façade de
l’hôtel est caractérisée par le jeu ondulant de bandes horizontales vitrées qui semblent former un grand tressage de verre. Ces ondulations majestueuses
du bâtiment rompent avec la monotonie de l’avenue, tout en restant dans la ligne des édifices voisins.
Le grand challenge était de créer une sorte d’animation pour la façade de l’hôtel, sur une avenue qui n’est pas forcément alignée. Depuis les chambres, des bow-windows ouvrent des vues extraordinaires vers la place de l’Etoile, l’Arc de Triomphe et l’avenue des Ternes. Ces baies vitrées sont un ensemble de grandes feuilles de verre bombées en monobloc, avec des courbes concaves formant une longue tresse qui rappelle la typologie vallonnée du célèbre Ceramic Hôtel de Paris, par Lavirotte.
La réalisation et la pose du tressage en très grands volumes de verre, tout comme la finesse des joints étanches et l’isolation phonique entre étages, ont constitué un véritable tour de force. C’est un grand coup d’ingénieur ! Ce travail n’est pas une première pour C. de Portzamparc : il a réalisé de semblables ondulations en verre pour la Tour LVMH, à New York (1995-1999). La texture est composée principalement en sablage, pour voir sans être vu et préserver la vie privée. Le concept est simple : plus une façade est blanche, moins elle reflète son intérieur.
La blancheur du verre ondulé crée sa propre autonomie et offre une force qui se démarque singulièrement des façades inspirées des immeubles haussmanniens.
Un large portail donne sur un vaste jardin intérieur.
L’espace conduit à la salle Wagram, une salle de spectacles construite au XIXème siècle et dont Christian de Portzamparc a reconstruit la façade. Grâce à une nouvelle ouverture, elle est désormais visible depuis la rue et ouvre le bâtiment de l’hôtel vers le coeur de l’îlot.
Les deux premiers niveaux du bâtiment sont occupés par des commerces. Le rez-de-chaussée accueille notamment trois boutiques en double hauteur. Cette réalisation a merveilleusement réinterprété les codes architecturaux du modèle haussmannien. La décoration de l’intérieur de l’hôtel (chambres, réception, restaurant…) n’a pas été confiée à Christian de Portzamparc.