Du lobby au Restaurant Min Koy, en passant par la Brasserie Flaneur, le Sofitel Tour Blanche Casablanca a fait peau neuve entre l’été 2024 et le printemps 2025. Ce vaste projet de rénovation avait pour ambition de moderniser les infrastructures techniques, tout en préservant l’âme et l’identité du lieu conçu par l’architecte Patrick Collier en 2012.
Réalisée en collaboration avec le cabinet d’architecture d’intérieur Imaad Rahmouni et le spécialiste parisien Paris Society, cette métamorphose reflète un subtil dialogue entre expertise locale et savoir-faire international.
Le nouveau lobby du Sofitel Tour Blanche se lit comme une scène. Les miroirs bronze captent la lumière, et les panneaux en verre soufflé la diffractent. Le plafond en bois cintré dessine un mouvement continue, presque comme une respiration qui confère une certaine profondeur à l’espace. Dès l’entrée le visiteur est enveloppé par une succession de perspectives et de textures, un parcours narratif qui nous absorbe et nous fait oublier la cacophonie de la ville.
MIN KOY : FRAGMENT DU JAPON AU CŒUR DE LA VILLE
Anciennement tourné vers la cuisine libanaise, Min Koy se réinvente. Ici, l’inspiration japonaise ne se raconte pas, mais elle se matérialise. Les parois en papier de riz filtrent la lumière comme un matin brumeux à Kyoto. Le bois brûlé (Shou sugi ban), les toitures à fermes apparents, les bandes végétales de bonsaïs : le moindre matériau évoque ici un geste ancestral. Tout est pensé comme une architecture du calme. Dans l’ombre discrète du bois, les équipements ultramodernes de la cuisine révèlent un autre Japon, celui de l’avant-garde. Min Koy devient alors un théâtre culinaire où la précision fleurte avec le silence.

LA BRASSERIE FLANEUR : QUAND LES SENS PRENNENT LEUR TEMPS
Ce restaurant s’ouvre comme un espace horion. La lumière naturelle glisse sur les marbres noirs, s’attarde sur les veines du chêne et du noyer avant d’être adoucie par le velours des rideaux. On y entre comme dans une conversation.

Les buffets deviennent des pièces de scénographie et les présentoirs des lignes de force. Une coque en feutrine embrasse le volume, ajuste l’acoustique, enveloppe le murmure des tables. Tout est pensé pour inviter à la détente, retenir le regard et apaiser le geste.










